Le 23 septembre 2019 : une délégation du Sgen-CFDT Mayotte était reçue en audience par le Vice-Recteur. Compte-rendu : scolarisation et surpopulation scolaire, sécurité des établissements, décrochage scolaire, parc informatique, attractivité... Les réponses du vice-recteur.
LES RÉPONSES DU VICE-RECTEUR
La sécurisation des apprentissages ne passe-t-telle pas par le respect de certaines conditions ?
- Bien que l’entretien du bâti relève du Conseil Départemental ou des communes, nous devons tous ensemble œuvrer pour traiter l’insalubrité et ce, à travers des actions communes de sensibilisation (parents, enseignants, élus, population….). Donc, cela doit passer par une concertation par toutes les parties concernées y compris les Syndicats pour mobiliser les actions.
- Concernant la suppression envisagée du CHSCT, il reste actif jusqu’à décembre 2019, pour autant la question de l’hygiène continuera à être sérieusement abordée même sous une autre forme qu’actuellement. Néanmoins le problème de l’attractivité se pose par le manque de médecins. Afin de remédier à cela deux pistes semblent envisageables :
- Faire venir ponctuellement des médecins
- Développer la télémédecine pour la rentrée scolaire 2020…
Le problème de la surpopulation et de non scolarisation des élèves :
- Contrairement aux idées reçues au sujet de Mayotte, l’Etat a tout de même débloqué 500 millions d’Euros pour les constructions. Un concours d’architecte est ouvert pour les projets de constructions de nouveaux établissements scolaires (voir tableau des constructions confirmées et livrées pour 2022).
- Nous devons tenir un discours responsable par rapport à l’urgence qui est de pallier au manque de place dans les établissements par la mise en place de dispositifs d’accompagnement et d’accueil pour les élèves.
- Il reste à savoir que l’installation de modulaires (75 modulaires en commande pour un montant de 15 millions d’euros) est prévue pour des extensions dans certains établissements afin de pallier à l’urgence pour la rentrée des vacances de Noël. Les discussions porteront sur le lieu d’installation en fonction des besoins et priorités avec une répartition pas nécessairement mathématique. Cependant pas question de surcharger encore plus certains établissements.
Décrochage scolaire :
- Pas possible de faire comme en métropole, Mayotte n’a pas la même configuration alors comme pour le « sur effectif « , le manque de locaux… Pour le décrochage scolaire, une concertation sera
envisagée ; traitement dans l’urgence afin de proposer un dispositif diversifié enrichi en partant de chaque spécificité des situations rencontrées selon les collèges ou Lycées. Dans cette optique, une réunion programmée en fin de semaine ; une table de réflexion pour la rentrée 2020 afin de proposer des solutions qui répondent au mieux à chaque établissement en partant des besoins en matière de dispositifs à tous les niveaux. - À partir de 2021 livraison de plusieurs établissements scolaires, il faudra encore attendre pour Kwalé, Msangamoudji (extension par l’achat de terrain), Longoni.
L’autre point positif : l’ouverture du collège de BOUENI pour la fin du mois d’octobre.
Constat de déséquilibre concernant :
- La répartition des postes d’AED qui doit être et rester homogène. Nous avons essayé d’être équitables dans les établissements et la répartition correspond en principe au ratio d’élèves. Il n’est pas à négliger que les collèges sont parfois plus difficiles à gérer (du fait des problèmes d’adolescence) que les lycées.
- Les lycées en REP : le problème n’est pas spécifique à Mayotte car il n’y en a nulle part. Considérant la complexité et la spécificité de nos élèves, Mr le Vice-recteur souhaite que tous les établissements de Mayotte passent en Réseau d’Education Prioritaire comme en Guyane, où ils sont tous, excepté un.
Le parc informatique à destination des élèves (comme dans les autres académies des DOM-TOM)
- Bien que cela relève du domaine des collectivités territoriales, Mme INGREMEAU chargée du numérique de l’acquisition du matériel et de la formation des techniciens, prévoit un achat d’une valeur de 1 million d’euros sur deux ans (demande auprès du ministère pour rattraper ces achats ????)
- Reste le problème des techniciens et de leur formation qui doit être financé par le Conseil Départemental.
- Ce projet peut aussi diminuer le vol, car fournir tous les élèves en ordinateurs est un moyen non négligeable de dissuasion.
Cuisine centrale :
Prévision de 3 cuisines centrales inscrite sur le plan des projets, cependant cela reste complexe de monter ce projet malgré l’appui et concours du Préfet. De même que pour les points abordés, cela doit passer par une concertation de toutes les parties concernées prioritairement les Collectivités territoriales dans un esprit « ouvert » à la décision.
Attractivité :
- En plus des aspects plutôt financiers pour les titulaires ; le problème de la poursuite des études pour les agents ne peut se faire correctement faute de documents indispensables fournis à temps.
- ISG : le jugement des tribunaux de la Guyane a abouti après plusieurs mois, il semblerait que les négociations soient en cours pour une éventuelle modification des textes pour les néo-titulaires et agents d’outre-mer qui ne l’ont jamais perçue.
IRPL :
- Dans un premier temps un groupe de travail sera mis en place pour les « PERDIR » afin d’obtenir un alignement sur les autres DOM. Cependant Mr le Vice-recteur souhaite rester prudent sur la question de l’IRPL car le peu de prise en charge effectué pourrait aussi disparaître.
- Il souligne également que les militaire et gendarme ont un statut particulier.
Effectif des Contractuels : « pérenniser »
- Pour les cas de congé-maternité, la signature d’un contrat est impossible durant le congé. C’est une règle du droit du travail. Cependant pour anticiper et faciliter l’embauche ou la reprise, le VR envisage : Une proposition de Contrat d’1 an, précédant le congé afin d’assurer un meilleur suivi des Enseignants aussi bien dans le 1er que le 2ème degré.
- La non indemnisation pour le motif de poursuite d’études : Monsieur le Vice-recteur va faire remonter cette question au Service juridique.
Rectorat de plein exercice
Acté dans un projet pédagogique qui sera partagé d’ici mi-octobre 2019. En parallèle, une réunion est prévue pour revoir la programmation. La date est toujours fixée au 1er janvier 2020 en n’omettant pas que la mise en place effective prendra 2 à 3 mois. Cela se fera dans une démarche qualité où les maîtres-mots seront : Reconnaissance et Transparence.
Pour en savoir plus : Le Sgen-CFDT reçu en audience par le vice-recteur : déclaration liminaire